top of page

...

Dernière mise à jour : 28 oct. 2023

(ATTENTION !!! Cette page ne doit pas être consultée avant d'avoir regardé celle-ci :

dont elle apporte les réponses)



 

Énigmes en grec et en latin

RÉPONSES

Nadia Pla

30 juillet 2020

(mise à jour 29 juillet 2021)


Énigmes en grec

Les énigmes de Cléobuline


- l'action de poser des ventouses (en bronze).

- un homme qui vole une arme à un individu dangereux.

- une flûte taillée dans un os d'âne.

- l'an, les douze mois, trente journées et trente nuits.



Énigmes en latin


L'énigme d'Ostie


1e hypothèse :

les cinq voyelles, exprimant chacune une exclamation : A pour la douleur, E pour la joie, I pour renvoyer quelqu'un ("i" = impératif de "ire", donc "va !"), O pour la douleur, U pour la jalousie ou le ressentiment.


2e hypothèse :

cinq lettres qui forment un mot : A pour la douleur, S pour la forme conjuguée "es" que l'ont peut traduire par "sois !", I impératif de "ire", donc "va !", N pour l'expression "en !" = "voilà !", "vois !", E pour l'expression de la jalousie (exclamation "E !", équivalent de "Hélas !"). Cela donne "ASINE", le vocatif de "ASINUS", "âne" : en gros, l'auteur de l'énigme nous traite d'âne !



Le code de Hugeburg

Secdg quar. quin. npri. sprix quar. nter. cpri. nquar. mter. nsecun. hquin. gsecd. bquinrc. qarr. dinando. hsecdc. scrter. bsecd. bprim.

Chaque voyelle est remplacée par un nombre (correspondant à son ordre dans la liste des cinq voyelles), puis ce nombre est remplacé par son abréviation en lettres en latin, avec des variantes pour les abréviations et un bout de mot « -dinando » visiblement oublié de coder. Les coupures entre les groupes de lettres sont aléatoires et donnent la fausse impression d'unités lexicales…


Donc :

A = 1 = primus = pri ou prim

E = 2 = secundus = secd ou secun

I = 3 = tertius = ter

O = 4 = quartus = quar

U = 5 = quintus = quin


« EGO UNA SAXONICA NOMINE HUGEBURC ORDINANDO HEC SCRIBEBAM »

« Je suis une Saxonne du nom de Hugeburc. J'ai écrit cela après l'avoir composé. »




La mystérieuse phrase gothique

Transcription du texte : mimi numinum niuium minimi munium nimium uini muniminum iminui uiui minimum uolunt.


La traduction n'en est pas aisée. Je me suis longtemps arraché les cheveux dessus, notamment parce que certains des mots peuvent correspondre à plusieurs déclinaisons et même à plusieurs catégories grammaticales. Je n'ai pas réussi à trouver de traduction satisfaisante si ce n'est en admettant des erreurs de langue, ce qui, après tout, n'est pas rare dans un manuscrit du Moyen Âge ! Donc, en faisant l'hypothèse que l'infinitif passif "imminui" soit considéré comme un infinitif actif, cela pourrait donner : "Les tout petits mimes des divinités de la neige ne veulent pas du tout, eux vivants, qu'un excès de charges diminue la protection du vin."

Cette phrase semble assez répandue (je l'ai vue citée plusieurs fois sur internet, mais ce n'était pas la seule). Regardez la dernière ligne de deux feuillets du même manuscrit, reproduits ici : https://imagesperduesdemonsite.blogspot.com/2020/07/enigmes-gothiques.html



L'épitaphe d'Aelia Laelia

Plusieurs hypothèses très variées ont été faites sur l'identité d'Aelia Laelia :

- l'eau pluviale

- Niobé

- la représentation de l'âme rationnelle

- l'idée platonicienne

- une fille promise en mariage avant même de naître et morte à cause d'un avortement (qui semble la meilleure hypothèse retenue)

Un article passionnant sur cette inscription est à lire ici : https://crlv.org/articles/mystere-bolonais-aelia-laelia-crispis



Le rébus trouvé en Allemagne

Il s'agit d'ailleurs de deux rébus, mais figurant sur une même inscription : selon les sources, à Munich sur une tombe ou à Lampspring sur une église ; ce jeu de mots apparaît dans les rubriques divertissements de journaux français ou anglais du XIXe siècle.


O QUID TUA TE

BE BIS BIA ABIT


O super BE / QUID super BIS / TUA super BIA / TE super ABIT

O au-dessus de BE / QUID au-dessus de BIS / TUA au-dessus de BIA / TE au-dessus de ABIT

O superbe ! Quid superbis ? Tua superbia te superabit.

O orgueilleux ! En quoi t'enorgueillis-tu ? Ton orgueil te dépassera

RA RA RA

ES ET IN

RAM RAM RAM

I I


Ter RA / ES ET IN / ter RAM / I bis

Tois fois RA / ES ET IN / trois fois RAM / I deux fois


Terra es et in terram ibis

Tu es terre et tu iras dans la terre.


Les formules de fin de lettres

S'il manque la proue et la poupe au « navem », il reste « ave » (= "bonjour", "salut")

Si on retourne « metulas », on obtient « salutem » (= "[mon] salut")


Qui suis-je ?

Il fallait comprendre : je suis le commencement du mot "monde", et je suis la fin du mot "siècle" ; dans le texte latin, bien sûr. On constatera alors assez facilement que le commencement du mot "mundi" est un M et que la fin du mot "saeculorum" est également un M. La solution de l'énigme était donc la lettre M.


L'animal mystérieux

Dans les énigmes latines, "caput" (la tête) désigne le début du mot, "cauda" (la queue) désigne la fin, et "venter" (le ventre) désigne le milieu.

On cherche donc un animal qui a une queue et qui ne vole pas, puis, en ajoutant une syllabe à la fin du nom de cet animal, un autre animal qui n'a pas de queue et qui vole. La seule combinaison possible est MUS, la souris, et MUSCA, la mouche.


Les frères mystérieux

Les "frères" sont en réalité les cinq sépales d'une rose. Effectivement, il y en a deux qui ont des petites franges de chaque côté, deux qui n'en ont pas du tout, et un qui n'en a que d'un côté. Pour en savoir plus, lire quelques variantes de cette énigme, et voir le croquis des sépales d'une rose, voir : William T. Stearn, « The five brethren of the rose : an old botanical riddle », in Huntia : A Yearbook of Botanical and Horticultural Bibliography, vol. 2, 1965, p. 180-184 (https://www.huntbotanical.org/admin/uploads/11hibd-huntia-2-pp180-184.pdf).


Le roi mystérieux

La subtilité ici est qu'il fallait raisonner avec des chiffres romains. Cinq cent se note D. On cherche donc le nom d'un roi qui commence et qui finit par D. Cinq se note V. Le nom de ce roi a donc la lettre V au milieu. Dans les intervalles, on complète avec la première lettre, c'est-à-dire le A, et le premier nombre (là encore en chiffre romain), c'est-à-dire le I. On obtient alors le nom du roi DAVID.


Les six I

On traduira plus précisément "Ajoute trois pour obtenir RIEN". Et en effet, si l'on ajoute trois barres (deux obliques et une horizontale) aux six barres verticales du début de la phrase, on peut tracer le mot "NIHIL", qui signifie "RIEN"



 

N'hésitez pas à m'écrire pour toute question ou suggestion


27 vues0 commentaire

Comentários


bottom of page